La lumière

Nous éclairons un aquarium pour le voir. Néanmoins, la lumière joue un rôle essentiel dans la vie d'un bac. Au-delà de son rôle décoratif et esthétique, la lumière joue le premier rôle dans la photosynthèse des plantes et le métabolisme des poissons.

épalzéo

La lumière marque le temps pour les poissons et les plantes. Sous son effet, les poissons vaqueront à leurs occupations (manger, nager, se reproduire, ...) et les plantes consommeront du CO² afin de produire de l'oxygène (O²) dans le cycle complet du l'azote. Il est communément admis qu'un aquarium tropical doit être éclairé entre 10 et 12 heures de manière continu. Au-delà de cette durée, il existe un risque non négligeable de fatiguer les poissons et les plantes au profit des algues indésirables. 6 heures par jour d'un très bon éclairage est trop court en durée. Inversement, 18h par jour d'un mauvais éclairage sont aussi insuffisant en qualité. Un fractionnement des périodes d'éclairage de l'aquarium peut aussi perturber le rythme des poissons et des plantes.

D'une façon générale, il est recommandé de disposer d'un watt pour 2 litres d'eau. Cependant, cette intensité peut varier dans une fourchette comprise entre 1W/1L et 1W/3L, selon que l'on souhaite un éclairage plus ou moins tamisé. En outre, il convient de retenir que plus le bac est profond, plus il aura besoin d'un éclairage puissant. Cependant, il convient de ne pas en abuser, un éclairage surpuissant pouvant stresser les poissons (et favoriser la croissance d'algues). Ces valeurs aujourd'hui, sont erronées car elles correspondent à la qualité de la lumière avec les tubes maintenant anciens T8.

Il n'est pas rare que les aquariums du commerce soient vendus avec une galerie sous dimensionnée, engendrant ainsi un risque de poussée d'algues brunes. L'utilisation d'un programmateur permet d'établir un rythme d'éclairage régulier correspondant au rythme biologique naturel de vos plantes et poissons.

Le choix du spectre d'éclairage sera plus ou moins grand, en fonction du type d'éclairage choisi. Afin d'éviter un développement massif d'algues, il convient d'éviter un éclairage riche " en bleu " mais aussi en " vert ", les plantes n'absorbant pas cette dernière couleur. A l'inverse, un éclairage riche en " rouge " favorise les plantes. D'autre part, un tube dont la tonalité de couleur est plutôt chaude favorisera la croissance en hauteur des plantes tandis que des couleurs froides favorisent leur épaississement.

Plus scientifiquement, il existe quelques notions à connaitre :

• Lumen : C'est la quantité de lumière émise par la source lumineuse. On la trouve généralement dans la notice;
• Lux : C'est la quantité de lumière reçue par une surface. Évidemment, c'est l'information que nous souhaitons avoir.

Il existe des convertisseurs (ex : http://www.neolux.fr/outils/conversion) sur internet pour connaitre la quantité de lumière reçue dans votre aquarium en fonction de 3 paramètres : Lumen, angle d'éclairage et distance. Vous avez ensuite besoin entre 2500 et 5000 Lux pour votre aquarium équivalent à un ciel couvert lumineux.

Ampoules à incandescence

Devenue obsolète, ce type d'éclairage n'est guère plus utilisé en aquariophilie. Le principe de l'ampoule est simple puisqu'il s'agit de chauffer à blanc un filament sous vide. L'avantage de ce type d'éclairage est d'être relativement économique à l'achat (mais pas à l'usage !). Cependant, l'éclairage se révèle inadapté à l'aquarium, aussi bien d'un point de vue esthétique que pratique (elle favorise le développement des algues).

Tube fluorescent

Le tube " fluo " s'est imposé comme l'éclairage de référence en aquariophilie. Le principe du tube fluorescent est différent de celui de l'ampoule. En effet, il s'agit en l'espèce d'irradier des poudres fluorescentes déposées sur la vitre du tube, à l'aide de rayons ultraviolets produit par une décharge électrique. Le tube est relié à un ballast (tout comme un transformateur standard) dont le rôle est de fournir le tube en électricité. A noter que le starter, ne sert qu'a l'allumage du tube et qu'il doit être changé en même temps que le tube.
Les tubes fluorescents offrent un large choix de spectres qui se distinguent principalement pour l'aquariophile en deux catégories : les daylight & les trisphosphores universels. Autrefois plébiscité, les tubes Horticoles, type Grolux, sont aujourd'hui considérés comme obsolètes. Ils peuvent cependant être encore utilisés en complément de tube "daylight", qu'il convient d'utiliser si le bac n'est éclairé que par un tube.
En effet, ce tube de couleur blanche est la meilleure synthèse entre confort visuel et besoin des plantes qu'il puisse actuellement exister sur le marché.

A l'inverse, un tube de type trisphosphore universel favorise les couleurs rouges et bleues des poissons colorés (discus), mais ne doit pas être, de préférence, utilisé seul.

éclairage tube néon

La duré de vie d'un tube fluorescent peut être de 2 ou 3 ans, mais ce dernier perd 50% de son intensité lumineuse en 6 mois et doit donc être changé, au moins, une fois par an. Il est, néanmoins, fortement déconseillé de changer plusieurs tubes à la fois afin de ne pas bouleverser les plantes, qui risqueraient d'arrêter temporairement de croître. Par ailleurs, le montage d'un réflecteur de couleur blanche et de forme demi-cylindrique permettrait d'améliorer l'éclairage d'environ 40%.

Les lampes HQI

Les lampes HQI (aux halogénures métalliques) sont essentiellement utilisées dans les aquariums d'eau de mer et les bacs récifaux mais elles le sont également en eau douce. De part leur prix et leur puissance minimale de 70 Watts, elles se révèlent plus adaptées aux grands bacs bien plantés. Les lampes HQI représentent le type d'éclairage qui s'approche le plus de la lumière du jour et offrent de meilleures performances que les tubes fluorescents, notamment dans le cas de bacs hollandais.
Les principales qualités des lampes HQI sont :
- Une très grande efficacité lumineuse, de l'ordre de 75 Lumens/W contre 65 Lumens/W pour le tube " fluo ". Les lampes HQI sont ainsi particulièrement performantes avec des bacs profond. (plus de 50cm de hauteur). Les Lumens permettent de mesurer l'intensité lumineuse de l'éclairage.
- Il y a moins de chaleur dégagée par rapport à une ampoule incandescente. De plus comme le bac doit être ouvert, les montées de température en été sont moindres qu'avec une galerie d'éclairage équipée d'un tube fluorescent.
- Un IRC (Rendu des couleurs) performant.
- Une Longue durée de vie (8 à 12 mois)
Les inconvénients, quant à eux, sont :
- Les projecteurs doivent rester entre 15 et 40 cm au-dessus de la surface de l'eau ce qui implique de supprimer la galerie. Cela peut poser des problèmes de bruits (aération, filtre) et d'évaporation (qu'il faut compléter avec de l'eau osmosé). Sans oublier certains inconvénients de sécurités pour vos poissons que cela soit dû à d'autres animaux domestiques (comme les chats) ou à un saut hors de l'aquarium
- Pour un bac de moins de 400 litres, le fait de choisir un éclairage HQI est plus coûteux qu'une installation aux tubes fluorescents. Une ampoule HQI coûte en moyenne entre 50€ et 150€.
- La masse d'un kit complet (ampoule, ballast et platine) pèse en moyenne 30kg, il convient donc de prévoir de bonnes fixations.

Aquarium éclairé par 5 HQI

Malgré ses nombreux avantages, l'utilisation d'ampoules HQI ne se justifient pas forcement. En effet, l'utilisation de ce type d'ampoule engendre comme nous venons de le voir de nombreuses contraintes. D'une façon générale, le tube " fluo " correspondra aux besoins de la majorité des bacs, mais dans le cas de grands bacs profonds ou de bacs hollandais, l'usage de la Rolls Royce des ampoules (HQI) est fortement conseillé.

Les LED

Aujourd'hui, les LED se démocratisent. Elles se caractérisent pour l'instant à un coût d'achat relativement onéreux. Par contre, le coût de fonctionnement est très faible. En effet, la technologie LED est premièrement, particulièrement efficace. En plus, la diffusion de la lumière s'effectue uniquement sous un certain angle (généralement 60° ou 120°). Il n'y a donc pas besoin de rajouter un reflecteur pour essayer d'optimiser cette diffusion. Sa durée de vie est aussi plus longue. On peut l'estimer à au moins 5 ans. C'est probablement l'avenir de la lumière pour l'aquariophile.
Un avantage que l'on utilise très peu en aquariophilie est la possibilité de construire un spectre lumineux en fonction de son besoin. Par exemple, pour faire pousser les plantes, il faut essentiellement de la lumière bleue et rouge. Pourquoi dépenser de l’énergie à y introduire aussi de la lumière verte pour avoir un joli rendu. Il existe quelques systèmes qui stimulent ainsi l'alternance du jour (lumière blanche) et de la nuit (lumière bleutée).

rampe LED pour aquarium

La vie de mon aquarium
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Néon Cardinalis

La vie de mon aquarium
Thomas

La taille d'un premier aquarium

La gamme des aquariums est extrêmement vaste. Les besoins en temps, en argent entre un aquarium de 60l et mon Star 200 de 750l de la marque Ferplast sont très différents. Aussi, l'achat du premier aquarium pour un aquariophile débutant est un moment délicat.

Nano aquarium

Un aquarium pour quoi faire ?

Le schéma classique est d'acheter un aquarium (ou de vous le faire offrir) et de craquer pour des plantes, des poissons, des crevettes... Malheureusement, nous nous dirigeons alors vers de cruels désillusions car le choix de l'aquarium est loin d'être anodin :

• Le volume d'eau de l'aquarium : Les poissons font leurs besoins dans l'eau et la pollue progressivement jusqu'à mettre en danger la vie de vos pensionnaires. Dès lors, il est évident que pour une population donnée, vous rencontrerez moins de problème avec un aquarium de 300l qu'avec un aquarium de 100l. Un grand volume est nettement plus stable qu'un petit volume et les problèmes arrivent rapidement dans de petits bacs au risque de dégouter le débutant,
• La longueur de l'aquarium : Une façade de 1,20 mètre offre un bon espace de nage aux poissons et peut accueillir des bons nageurs.

Vous l'avez déjà compris, un aquarium de 60l offre des possibilités très limités et est déjà déterminant dans vos choix futurs.

Quels poissons envisagez vous ?

Commencez par admirer les poissons en animalerie, dans les clubs, chez vos amis. Renseignez vous au maximum et définissez bien votre besoin. L'idéal est de savoir quel poisson vous désirer maintenir dans votre aquarium :

• 20l suffisent pour des crevettes,
• 60l suffisent pour des guppys,
• 180l suffisent pour un joli banc de Cardinalis,
• 450l seront un minimum pour des Discus.

Discus

Le budget de fonctionnement est aussi très différent en fonction de la température de l'eau, du besoin en lumière. Pour commencer, l'achat d'un aquarium de 180l, voir 240l est un bon compromis. L'investissement n'est pas prohibitif et le bac est suffisamment stable pour pallier aux erreurs de débutants. Dans tous les cas, évitez les bacs de moins de 100l pour débuter.

l'aquariophilie

Nous ne sommes plus dans la catégorie débutant et vous savez précisément quel usage aura votre aquarium. Généralement, les bacs du commerce sont relativement adaptés aux besoins standards. Néanmoins, on trouve des besoins très différents :

• reproduction d'espèces : Les aquariums sont destinés aux juvéniles et nécessitent un appareillage minimaliste. On choisit alors la taille minimale pour les espèces à reproduire pour limiter les frais et l'encombrement. Les Corydoras souhaitent une surface au sol maximal alors que les Discus préfèrent une hauteur d'eau importante,
• l'aquascaping : Les poissons sont secondaires. L'objectif est la maintenance de plantes parfois délicates. L'éclairage doit être important et pour limiter la facture d'électricité (et le temps à l'entretien), il peut être judicieux de limiter le volume. Certains amateurs diminuent la hauteur d'eau pour que la lumière puisse atteindre plus facilement les plantes.

En conclusion, les dimensions d'un aquarium correspondent donc à un usage bien précis, il convient donc de faire un choix raisonnable.

Aquascaping

L'aquascaping est l'art d'arranger le décor (plantes, racines, roches, ornements, sables,...) à l'intérieur d'un aquarium. L'objectif est de générer le maximum d'émotion chez le spectateur devant le paysage aquatique sculpté par l'aquariophile.

Aquascaping

L'installation du sol, des racines, l'ajout de CO2, la plantation des plantes sont bien évidemment la base pour reconstituer les paysages magnifiques de cette vidéo :

Avant d'arriver au sommet de l'art de sculpter votre aquarium, il vous faudra certainement plusieurs tentatives. Néanmoins, cela n'empêche pas de s'en inspirer.

L'Aquascaping référence essentiellement 3 familles de paysage :

L'Aquascaping "Japonais"

Cette technique est généralement décrite comme un Aquascaping utilisant la nature comme modèle. Elle est liée bien sûr aux jardins Japonais, reflétant le côté zen, caractéristique de l'esprit Japonais. Takashi Amano décrit comme le maitre de ce style, cherche à prendre une photo de son œuvre de création d'un paysage aquatique : 

Takashi Amano

L'aquascaping "Hollandais"

Cette technique d'aquarium planté cherche à obtenir un décor végétal très bien entretenu. En plus d'être joli, il est aussi idéal pour vos poissons. Les plantes équilibrent parfaitement l'eau. Il est généralement peu habité. Il se comprte donc bien dans le temps avec des changements d'eau espacés.

aquarium Hollandais

L'aquascaping "Jungle sauvage"

Cette technique d'aquarium planté cherche à obtenir par différentes textures et couleurs un sentiment d'harmonie sauvage. L'objectif est à partir d'un point focal dans le bac d'attirer l’œil dans des directions différentes (mais très précises). Par rapport à la technique précédente, l'ambiance semble moins travaillée.

jungle sauvage

L'évolution de l'aquarium

L'aquarium fonctionne maintenant depuis quelques mois. Le seul soucis pour l'instant à déplorer est le phénomène d'eau verte. Dans le même genre, je note néanmoins à la surface de l'eau en ajoutant une quantité d'engrais pour plantes trop importante, un prolifération d'algues. L'engrais pour plante contient beaucoup de nitrate et de minéraux. Il me suffit donc de changer un peu d'eau et en surface l'eau retrouve sa limpidité.

Nymphaea Lotus verte après plantation 28/04

Depuis j'ajoute beaucoup d'engrais, de CO2 et les plantes se développe très très vite.

Nymphaea Lotus verte 10/06

 En juillet, j'ai déjà coupé les feuilles de la Nymphaea pour qu'elle reste plutôt vers le fond :

gauche de l'aquarium 11/07

Les plantes ont donc pris. C'est la première étape et les poissons semblent apprécier le volume. Je reste néanmoins très loin des standards de l'aquascaping type "Hollandais". Le résultat reste plaisant à l’œil. C'est pour moi le plus important.

Aquarium 10/10

Les planorbidés

Bien malin, celui qui sait désigner l'espèce d'escargot qui vit dans son aquarium... Ce qui est sûr, c'est qu'une espèce ou plusieurs se retrouvent dans le bac, et c'est tant mieux vu leur utilité. Aujourd'hui, nous nous intéressons aux Planorbes. Ces derniers sont pourvues d'une respiration pulmonaire et portent une coquille brune, pie ou rouge, enroulée en corne de bélier. C'est la coquille de type planorboïde.

 

Planorbis planorbis, la petite planorbe, qui mesure 1,5cm, est l'espèce la plus fréquemment rencontrée en aquarium. Le genre Planorbarius peut atteindre un diamètre de 3cm. Planorbarius corneus, la planorbe cornue ou grande planorbe, abonde dans les eaux douces et calmes d'Europe et d'Asie. Les étangs, marais et fossés constituent son habitat naturel. Elle résiste bien aux variations de température et convient à l'aquarium d'eau chaude. Planorbis carinatus, la planorbe carénée, est aussi susceptible de se retrouver dans votre bac. 

Planorbe

Dans la famille des Planorbidés, les coquilles sont souvent enroulées à gauche, donc senestres. Les plus jolies exemplaires présentent une belle couleur rougeâtre. Cela est dû au fait que leur gestion de l'oxygène nécessite de l'hémoglobine, donc du sang. Lorsque la coquille calcaire est un peu transparente, on voit ce sang au travers. En fait, cette forme rouge de planorbe est à assimiler à l'albinisme. L'hémoglobine est une matière qui lie très bien l'oxygène et de ce fait, la planorbe est adaptée à de mauvaises caractéristiques physico-chimique de l'eau. Par contre, elle est très sensible à la formation d'ammonium et surtout d'ammoniaque déclenchant un phénomène d'intoxication si le PH dépasse 7.

 

Bien qu'aquatiques, les Gastéropodes pulmonés doivent en principe remonter régulièrement à la surface pour renouveler leur provision d'air. Au contact de l'air, le pneumostome -orifice pulmonaire- s'ouvre largement, s'étale puis se referme, emprisonnant ainsi une bulle d'air. L'abaissement de la température en réduisant l'activité métabolique, ralentit beaucoup le rythme de remontées de ces mollusques. Les planorbes sont amphibies, mais du fait de leur hémoglobine, elles semblent tirer un meilleur parti de leur oxygène que les limnées. En plus, de leur cavité pulmonaire, elles sont pourvues d'une branchie néoformée qui leur permet de respirer mieux dans l'eau et de rester immergées presque en permanence.

 

Les yeux se trouvent à la base des tentacules qui sont rétractiles, mais non invaginables. On voit souvent des escargots dont des parties de tentacules ont été dévorées par des poissons, mis heureusement, ces tentacules se régénèrent rapidement. Les planorbes sont hermaphrodites et se fécondent mutuellement avec parfois une auto-fécondation. Elle pondent leurs œufs dans des sacs discoïdaux caractéristiques fixés au substrat.

Nymphaea Lotus

Le Nymphaea Lotus est une plante qui possède de grandes feuilles cordiformes, profondément échancrée à la base et dont la coloration est extrêmement variable. Il conviendrait davantage de parler du groupe Nymphaea lotus tant la variabilité est extrême. Par contre, l'effet décoratif est exceptionnel. Si l’on souhaite garder de jolies feuilles immergées, il faudra couper toutes les feuilles qui atteignent la surface. Par contre, pour que la plante fleurisse, il faudra laisser 4 à 5 feuilles en surface. La fleur se situe 10cm au dessus de la surface de l'eau. Dans de bonnes conditions, sa croissance sera d'une feuille par semaine.

Nymphaea Lotus

Nous la réserverons aux grands aquariums ouverts. Mon bac n'étant pas ouvert, je vais positionner un lotus rouge à une extrémité et un lotus vert à l'autre extrémité. Sur le couvercle, il existe une trappe pour adapter par exemple un distributeur de nourriture sur le coté. J'utiliserai cette ouverture pour laisser sortir la fleur.

Nymphaea Lotus tigré

Lorsque les feuilles ont tendance à gagner la surface, ou à trop s'étaler, il est nécessaire de les couper. Inversement, il convient de laisser un minimum de place autour de chaque pied et d'éviter les plants flottants ou autres pouvant gêner les lotus. La multiplication se fait soit par fractionnement du rhizome (à manipuler avec précautions, car très fragile), soit par la pousse de nouvelles plantes autour du pied mère.

Nymphaea Lotus tigré

Il est intéressante de noter que la plante sous ses larges feuilles est un endroit apprécié des poissons type Gourami qui aiment construire un nid de bulles pour abriter leurs œuf. Il est à noter que la plante se dégrade mal dans l'aquarium.

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• Lotus rouge aquarium,
• Lotus tigre aquarium.

La vie de mon aquarium
Thomas 

Les débuts de l'aquarium

J'ai déjà mentionné dans plusieurs articles la théorie. Malheureusement, entre cette dernière et la pratique, il peut y avoir un fossé. Dans mon cas, j'ai du déménagé rapidement mes poissons de l'ancien bac vers le nouvel aquarium. Évidemment, le cycle de l'azote n'est pas en place et rapidement, les algues apparaissent et j'obtiens une magnifique eau verte. 

J+8 : eau verte

J+15 : eau verte

Une semaine plus tard, je n'ai plus rien à montrer sur la photo. Les poissons sont rarement visibles. Il est temps de s'atteler à la reconquête d'une eau limpide. La cause étant connue (le bac vient d'être mis en eau, les plantes ne sont pas encore très envahissantes, le cycle de l'azote balbutiant entraine de grands déséquilibres), je tente les mesures suivantes :

• 100l d'eau remplacés tous les jours. Il est à noter que ce point dans un bac nouvellement mis en eau est sujet à discussion. En enlevant l'eau, on enlève aussi les précieuses bactéries du cycle de l'azote. C'est certainement vrai. Néanmoins, des bactéries nous allons en trouver partout (dans le sol et surtout dans le système de filtration). Il semble donc préférable d'atténuer les déséquilibres (ammoniac puis nitrite) et de diluer les algues restantes dans le bac dans 100l d'eau supplémentaire,
• filtre UV mis en service.

En 10j, l'eau redevient limpide. Il faut cependant noter que quelques jours après, les algues revenaient à l'assaut et je devais recommencer mes changements d'eau et mon traitement UV.

J+40 : eau limpide

Les plantes, se sont peu développées et les poissons se portent à merveille.

Ajout de CO2 en aquarium

Pourquoi ajouter du CO2?

En serre, la technique d'enrichissement en dioxyde de carbone (CO2) est connue depuis longtemps pour améliorer les rendements de production afin d'être plus compétitif. Elle donne les avantages suivants :

• jusqu'à 35 % d'augmentation de production pendant toute la période de croissance,
• une croissance accélérée pour les légumes à feuilles, car la plante peut mieux profiter de la lumière disponible,
• une meilleure qualité : par ex. des tiges plus épaisses et plus longues ainsi que des fleurs mieux formées et plus colorées,
• d'avantage de produits grâce à un meilleur rendement, une récolte avancée et/ou une rotation de cultures plus rapide.

Paysage aquatique

Si cela fonctionne pour les serres, cela fonctionne aussi dans nos bacs car le CO2 est l'élément indispensable et souvent limitant de la photosynthèse. Le CO2 pour aquarium entraine une pousse rapide des plantes.

L'ajout de CO2 a aussi une influence sur nos poissons d'aquarium. En effet, sous l'action de la lumière, la plante va produire de l'oxygène. Paradoxalement, l'ajout de CO2 oxygène donc l'eau pendant la journée et évite d'ajouter, par exemple, des bulles d'air à partir d'un diffuseur relié à une pompe à air. En pratique, la plante produit pendant la nuit une quantité suffisante d'oxygène pour la nuit. Si vous observez maintenant vos poissons piper de l'air en surface, il est plus probable que vous observez une montée des nitrites (NO2). Ce dernier empêche le transport de l'oxygène dans le sang du poisson.

Le cycle du carbone

L'élément carbone est un constituant essentiel de la matière vivante présant dans l'atmosphère ou dans nos aquariums sous formes de dioxyde de carbone (CO2). Sous l'action de la lumière, les végétaux l'assimilent et synthétisent la matière organique. Ce phénomène s'appelle la photosynthèse qui consiste à transformer l'énergie lumineuse en énergie chimique. L'énergie lumineuse est mise en réserve dans les liaisons chimiques d'un composé bien connu : le glucose. En résumé, on a CO2 + eau + lumière ==> Glucose + oxygène + eau (12 fois moins qu'au début du phénomène)

Cycle de l'azote/carbone

Comme nous le voyons sur la figure précédente, les poissons respirent et transforment l'oxygène (O2) en dioxyde de carbone. Ce phénomène inverse est la respiration cellulaire (ou oxydoréduction) : les animaux (donc nos poissons dans les aquariums) consomment des substances organiques et les digèrent. La dégradation de ces composés carbonés fournit de l'énergie et des déchets. Le CO2 représentant une partie de ces déchets est évacué par osmose. Cela se passe au niveau des alvéoles pulmonaires pour les animaux (au niveau des branchies généralement pour nos poissons).
La respiration est moins visible au niveau des plantes mais existe 24h sur 24. Le sucre fabriqué lors de la photosynthèse est stocké par les cellules de la plante. Lors de la respiration, ce sucre est brulé par l'oxygène via une réaction chimique. La combustion produit de l'énergie, de la vapeur d'eau et du CO2. L'énergie sert ensuite à la croissance et à la reproduction des plantes et participe au cycle de l'azote. Au passage, nous pouvons nous interroger sur l’intérêt de mettre un diffuseur permettant de générer une colonne de bulles d'air.

Ajout de CO2

Les bienfaits d'une injection de CO2 sur la croissance des plantes (en serre ou en aquarium) entrainent une pousse accélérée de ces dernières. Cela a une première conséquence : Les plantes poussent plus vites au détriment des algues. Elles sont aussi plus robustes, plus colorées. Enfin, on limite la décalcification biogène de l'eau pouvant conduire à des variations importantes et brutales du PH dans certains cas. En effet, si le CO2 vient à manquer, les plantes puiser les carbonates dans l'eau entrainant une chute du KH et un dépôt blanc sur les feuilles. Contrairement à une idée reçue, le CO2 vient très rapidement à manquer dans un aquarium. Comme c'est un élément limitant, nous allons chercher en à ajouter.
La première façon de rajouter du CO2 dans le bac est d'injecter une source de carbone organique (sous la forme CO3 --) directement dans l'eau. Dans ce cas, il n'y a pas d'acidification de l'eau. On retrouve ce principe avec l'utilisation de l'engrais flourish excel, par exemple.

La seconde façon est d'injecter le gaz CO2 dans l'eau. L'eau forme alors de l'acide carbonique en se mélangeant avec le CO2 pour les chimistes, cela donne CO2 + H2O -> H2CO3). C'est une molécule très instable qui acidifie l'eau de notre aquarium (le PH baisse donc). Pour injecter du CO2, on cherche simplement à mettre en contact le gaz avec l'eau le plus longtemps possible. Classiquement, nous allons trouver les systèmes suivants :

Diffuseur de CO2 Dennerle

Diffuseur de CO2 JBL

Une bulle de CO2 est envoyée en bas du diffuseur et monte ensuite vers la surface de l'eau en se diffusant dans l'eau. Vous observerez que le volume de la bulle diminue en montant alors que la pression de l'eau devrait la faire grossir. Le diffuseur doit être placé le plus loin possible du brassage de la pompe ou de l'entrée du filtre.
Une pratique plus confidentielle est utilisée pour diffuser le CO2 dans l'eau par le filtre. Elle consiste simplement à injecter le CO2 dans la crépine du filtre. Je ne suis pas persuadé du bénéfice de cette solution. Premièrement, à mon avis, il serait plus intéressant d'oxygéner l'eau en entrée du filtre pour faciliter la dégradation chimique des particules. Deuxièmement, la traversé du filtre par la bulle risque d'entrainer un peu de bruit supplémentaire. Le gros avantage est par contre, que l'on n'ajoute pas un volumineux diffuseur de CO2 dans l'aquarium.

Injection de CO2 dans la crépine du filtre

La source de CO2 est généralement une bouteille de CO2 sous haute pression. En fonction de la complexité de votre système, la quantité nécessaire sera ensuite injectée automatiquement dans votre bac. Il est aussi très simple d'utiliser un système de fabrication de CO2 artisanal à l'aide d'un peu de sucre et de levure. Le problème de ce dernier système (ou d'un système basique) est que vous diffusez aussi du CO2 la nuit.

Fabrication de CO2 artisanal

Le coût d'un système complet de diffusion de CO2 est loin d'être négligeable alors que la fabrication de CO2 est relativement simple par fermentation via des levures. De plus, vous pouvez accélérer la croissance de vos plantes seulement de temps en temps.
Les levures sont des champignons microscopiques unicellulaires (ou très faiblement pluricellulaires) qui se multiplient par bourgeonnement ou sporulation. Elles ont la capacité de fermenter des matières organiques, minérales ou végétales pour produire des substances variées. Elles sont constituées par les espèces du genre saccharomyces, agents de la fermentation alcoolique de la bière, du vin, du cidre, et des éléments actifs du levain de boulanger. C'est l'activité chimique des levures qui provoque le dégagement de bulles de gaz carbonique et fait lever la pâte à pain. Ces levures sont des cellules rondes ou ovales, qui, placées dans un milieu sucré ou glucidique, avec ou sans oxygène, se multiplient activement.

Ingrédients pour fabriquer du CO2 :

L'objectif du mélange est de fournir du sucre régulièrement aux levures pendant une période relativement longue. Pour cela, nous constituons une gelée sucrée qui va se dissoudre doucement dans l'eau mélangée aux champignons

• de l'eau,
• du sucre,
• de la gélatine alimentaire,
• un sirop colorant,
• des levures de boulangerie.

Le bicarbonate de soude augmente la longévité de la production et surtout la fermentation génère nettement moins de mousse. Je ne vous parle pas de quantité. L'objectif est que le mélange final remplisse un peu plus de la moitié de votre bouteille.

La première opération est de faire fondre le sucre et la gélatine alimentaire dans l'eau. Cette opération s'effectue en chauffant l'eau. Le solution obtenue est alors mélangée avec le sirop colorant et versée dans la bouteille. En refroidissant le mélange va se figer en 24-48h. Au dessus de votre gélée, vous ajoutez la levure, un peu de sucre et de l'eau. Attention, il faut garder 20-30% du volume de la bouteille pour laisser la mousse liée à la fermentation s'épandre dans la bouteille et non dans l'eau de l'aquarium. Voici une vidéo explicative :

ATTENTION : En aucun cas, la mousse issue de la fermentation ne doit finir dans l'aquarium.

Le principe de la fermentation est alors très simple. Les levures font fermentées le sucre de l'eau en produisant du CO2. Pour que la réaction ne soit pas trop explosif, la gélée apporte ensuite pendant plusieurs jours du sucre. C'est le principe des bouteilles proposées pour les petits bacs.

Au bout de quelques jours, la fermentation stoppe. Il semblerait que la raison soit une acidification de l'eau sucrée la rendant impropre aux levures. L'ajout du bicarbonate permettrait justement d'empêcher l'acidification de l'eau.

Matériels :

• une bouteille de soda de 2l,
• un compte bulle,
• une diffuseur.

Personnellement, j'ai utilisé le bouchon d'une bouteille de CO2 du commerce pour petit aquarium qui allait directement sur la bouteille de soda. Sinon, il faut percer le bouchon, introduire le tuyau à CO2 dans ce trou et bien rendre hermétique le système, envoyer le tuyau dans le compte bulle qui évitera à la mousse de se retrouver dans le bac. Le compte bulle est ensuite relié au diffuseur (éventuellement, ajouter un système anti-retour). Ce dernier nettoie le gaz avant son injection dans l'aquarium.

Après 24h et si vous avez les conditions optimales dans votre aquarium, vous devriez observer les bulles de CO2 dans votre diffuseur et en fin de journée, les bulles d'oxygène au niveau des feuilles de vos plantes :

Bulles d'oxygène

Cloche à CO2

Une cloche diffuse le CO2 à la surface de l'eau. L'ouverture vers le bas établit le contact entre l'eau et le gaz carbonique. Le gaz se diffuse dans l'eau de façon plus continu. En particulier, la nuit, le volume de CO2 n'est pas utilisé par les plantes, le volume du gaz disponible augmente et inversement le jour. De même, la production de CO2 artisanal est importante en début de cycle. La cloche à CO2 permet de réguler cette production.

Cloche à CO2

Les réacteurs à CO2 forcent la dilution des bulles à CO2 par le frottement qu'ils imposent avec l'eau. Ils optimisent donc l'assimilation du gaz au détriment des paramètres de l'eau (l'ajout de CO2 diminue le PH de l'eau). Avec un système qui coupe automatiquement la diffusion la nuit, cela ne pose pas de problème. Par contre, la fabrication de CO2 artisanal ne peut disposer de cette technicité.

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Amicalement,
Thomas
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eau verte

L'eau de mon aquarium est verte est souvent le premier soucis que rencontre les aquariophiles. Nous verrons dans ce billet la raison de ce phénomène inesthétique, mais bénin et surtout comment lutter contre l'eau verte en aquarium.

Eau verte : que faire ?

En aquarium, l'eau verte est généralement liée soit à un changement d'éclairage, soit au démarrage du bac. Évidemment si un épais brouillard vert, lié à une pullulation d'une algue unicellulaire non fixée, masque vos plantes, l'esthétique de votre bac est très moyen. Néanmoins, ce phénomène n'est pas néfaste à votre aquarium : vos plantes devraient se développer relativement normalement et vos poissons devraient nager comme dans leur milieu naturel. Mieux, vos crevettes devraient se délecter de cette explosion d'algues.

Algues vertes dans un aquarium récent

Ce phénomène d'eau verte a généralement pour cause un excès de lumière avec un surplus de matières organiques. Au démarrage de votre aquarium, vous avez donc toutes les conditions pour arriver à ce résultat (les néons sont neufs et le cycle de l'azote fonctionne mal). Il est donc relativement simple d'y remédier en diminuant la durée et la puissance d'éclairage et en vérifiant que les rayons du soleil ne frappent pas vos vitres. Généralement, cela ne suffira pas et il faudra régulièrement (tous les 2-3 jours) réaliser des changements d'eau. Ces derniers diminueront un surplus éventuel de nitrate ou de phosphate. Sur internet, nous trouvons régulièrement le conseil de couper l'éclairage sur des durées variant de quelques heures en milieu de journée à plusieurs jours (l'aquarium est alors recouvert d'une couverture). Ces traitements sont à éviter car si ils maltraitent les algues, ils maltraitent aussi les plantes. Hors, pour lutter contre les algues, il faut favoriser la pousse des plantes. Ce conseil souffre d'une exception pour lutter contre les cyanobactéries. Pour l'instant, je ne connais pas un traitement efficace moins nocif...

Les stérilisateurs UV (pour un 300l, il coute 75€) éliminent les algues vertes par un rayonnement UV anti-microbiens qui va éradiquer les spores. L'action est sans risque pour les bactéries dans le filtre et dans le sable. Néanmoins, ce traitement doit être utilisé sur des périodes courtes (le rayonnement UV aurait une action sur le Fer et donc la pousse des plantes et les poissons s'habitueraient à vivre dans une eau stérilisée)
Les Daphnies recherchent particulièrement ces algues vertes. Le problème est de les trouver, puis de les conserver sans qu'elles fournissent une nourriture très appréciée à vos poissons. Une épuisette laisse passer les algues vertes à travers les mailles du filet. Inversement, les Daphnies ne peuvent migrer vers l'aquarium. Je vous laisse tester cette solution de lutte anti-algue.

Daphnie

Les produits anti-algues malgré les publicités (pour un 300l, il coute 15€ si le produit est efficace du premier coup), bouleversent l'équilibre de l'aquarium. Il contribue par une diminution de la pousse des algues et des plantes à mettre les conditions d'une nouvelle invasion d'algues.

Les Ancistrus, les Épalzéo ou les Otocinclus ont une réputation de mangeurs d'algues. Je doute cependant, qu'ils mangent cette algue verte. En effet ces poissons broutent à la surface des plantes, des vitres. Ici, elle est microscopique et en suspension dans l'eau.

En particulier au démarrage d'un bac, l'impatience nous pousse à agir. Pour un bac de 300l, un stérilisateur UV est préférable et pourra être utilisé de nombreuses années. De plus, en cas d'introduction de nouveaux poissons, vous pourrez le mettre à fonctionner pour éviter le développement d'une maladie.

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La vie de mon aquarium
Thomas 

racine flottante

Lors de la mise en eau de l'aquarium, nous avons eu la malheureuse surprise d'avoir une racine flottante : 

Racine centrale flottante

Il suffit d'avoir de la patience et elle finit toujours par descendre. Au bout de 2 mois, elle flotte entre 2 eaux. Je décide donc de la lester par une autre racine pour pouvoir continuer à avancer sur le bac.

Côté gauche de l’aquarium avec la racine flottante bloquée par 2 racines

L'objectif est d'avoir de ce côté les plantes qui s’entremêlent avec les racines. Pour l'instant, le résultat est conforme à mes attentes... Bizarrement, la Nymphaea Lotus (la plante la plus à gauche sur la photo) avait a moment de l'achat quelques jolies feuilles. Aujourd'hui, une multitude de feuilles a poussé, mais elle reste relativement petite (10cm). De l'autre côté, par contre, le nénuphar comportait quelques feuilles à peine visible sur le sable. Aujourd'hui, elle possède plusieurs feuilles flottantes à la surface :

Nymphaea Lotus

Par contre, derrière la racine, des Vallisneria Gigantea devaient pousser et devant des Vallisneria Spiralis devaient s’épanouir. Pour l'instant, le résultat reste très mitigé : Les 2 groupes de plantes ont presque disparu. La Spiralis semblerait néanmoins commencer à produire de belles feuilles.

La vie de mon aquarium
Thomas  

Vallisneria Gigantea

La Vallisneria Gigantea est une cousine très proche de la Vallisneria Spiralis. Nous ne serons donc pas étonnés de retrouver des caractéristiques équivalentes (Ph entre 6 et 9 pour une température entre 20 et 28°C). Elle possède aussi des feuilles en ruban vert tendre à rougeâtre aux extrémités, en fonction de l'intensité lumineuse. Les feuilles peuvent facilement atteindre plus d'un mètre de longueur pour 3cm de largeur. Sa destiné est donc en arrière-plan, dans les aquariums de volume et de hauteur conséquents pour que ses feuilles puissent flotter à la surface. 

Vallisneria Gigantea

Dans mon bac, je la destine à constituer un bosquet derrière la racine droite. Cela m’autorise à avoir des feuilles longues, puis de les couper derrière la racine sans que cela soit visible. Devant la racine, la Vallisneria Spiralis devrait constituer un ensemble homogène. Elle ne nécessite pas un apport de CO2. Néanmoins, la disposition de mon aquarium entraine que le diffuseur de CO2 sera caché par le bosquet.

La Vallisneria développe rapidement des feuilles de très grandes tailles. L'entretien consiste donc à couper régulièrement les feuilles extérieures. Il est préférable de couper la feuille à la base. Dans le cas contraire, la feuille coupée n'évoluera plus et pire, elle sera un support parfait pour les algues. La plante risque alors de développer des stolons et devenir énorme. L'avantage est que le vieux pied peut ainsi être remplacé par une jeune pousse régulièrement.

Vallisneria Gigantea

Otocinclus

Une trentaine d'espèces constitue le genre Otocinclus. Les 2 plus connues sont l'Affinis et le Vittalis. Ce poisson grégaire vit en groupe d'au minimum 5 individus. Légèrement territorial, ce paisible poisson peut néanmoins être introduit dans un aquarium communautaire. Son activité diurne principal est le repos dans les positions les plus acrobatiques (perché en haut d'une plante ou en équilibre précaire sur une feuille étroite, collé sur la paroi en verre, ...). Il se déplace ensuite par petits bonds successifs.

Otocinclus Affinis

Comme les Corydoras, il est nécessaire d'avoir une qualité correcte de l'eau. En particulier, un traitement médicamenteux, un niveau élevé de nitrite ou de phosphate peut entrainer une perte de votre population d'Otocinclus. Il craint particulièrement les brusques changements des paramètres de l'eau. Aussi, lors de son introduction, son acclimatation dans le bas devra être extrêmement progressive sous peine de perdre plusieurs individus dès les premières semaines.

Otocinclus Vittalis

Pour reproduire au mieux l'habitat de ce poisson, le bac sera très planté et agrémenté d'une racine de tourbière, impérative pour l'apport des fibres utilises à leur digestion. Essentiellement végétarien, il se délecte de vertes Algues molles. Très rapidement, le bac ne disposera pas suffisamment de sa nourriture préférée. Un complément de feuilles de laitues ou d'épinards pochés sera alors nécessaire. Malgré sa petite taille, ce consommateur insatiable s'empiffre des restes laissés par les autres occupants du bac. Il n'hésitera pas à consommer si l'occasion se présente quelques proies vermiformes. Pour rester en bonne santé, son ventre doit toujours être bien rebondi. Dans le cas contraire, il manque de nourritures (attention, ce poisson meurt facilement de faim en aquarium communautaire). Pour le nourrir sans qu'il soit dérangé, n'hésitez pas à accrocher en hauteur sur un pic en bois épinards, pommes de terre, courgettes, concombres, laitues, ...

Avec les Ancistrus, les Épalzéo, ils constituent une arme vendue contre les algues. Ne vous fiez pas à cet argument commercial! Pour lutter contre les algues, il faut en premier trouver la cause de la prolifération (excès de nourritures, de lumières, d'engrais, ...). Ensuite, les poissons peuvent éventuellement améliorer l'aspect visuel du bac. En attendant, il faut s'assurer de donner une nourriture en quantité et en qualité suffisante à leur santé.

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Thomas  

Nettoyage des plantes

Dans l'article sur les escargots, nous avons signalé que lors d'achat de plantes en animalerie; nous pouvions introduire involontairement ces petits gastéropodes. De la même façon, les plantes arrivent déjà colonisées par des algues. Je vous conseille donc avant d'introduire les plantes dans l'aquarium de les désinfecter dans une cuve à part. Ne rêvez pas, les escargots débarqueront probablement malgré toutes les précautions que vous prendrez. Sur les algues, le résultat est surtout esthétique et vous évite d'avoir dans un premier temps des plantes chétifs supports d'algues. Dans un second temps, avec l'entretien régulier des plantes, les nouvelles feuilles bien vertes devraient pousser et remplacer les feuilles anciennes.

Algues sur Anubia

Vous pouvez profiter avant l'introduction des plantes de les désinfecter dans un récipient à part. Attention néanmoins, ce traitement de choc est très mal supporté par les plantes 100% aquatiques (les Cabombas, Myrophillum ou Cérato sont détruites !).

Solution 1 :  Permanganate de potassium 

 En pharmacie, acheter un sachet de 1gr de permanganate de potassium. Vous dissolvez cette poudre dans un litre d'eau. Suite à la dissolution complète du produit, vous diluez 5ml de cette préparation dans 1l d'eau. Vous pouvez maintenant immergée la plante dans votre dissolution pendant au minimum 30mn. Vous devez ensuite impérativement bien rincer la plante avec de l'introduire dans le bac.

Solution 2 : Eau de javel

Vous diluez 1l d'eau de javel dans 19l d'eau. Comme précédemment, vous immergez la plante dans cette solution pendant une durée minimum d'une minute. Vous rincez immédiatement la plante.

Ce nettoyage peut être réalisé sur tous les éléments du décors (roche, racine, ...) même si le risque est moindre. 

Vallisneria Gigantea

Avant la mise en eau, vous pouvez aussi désinfecter votre aquarium avec de l'eau de javel. Le chlore s'évapore rapidement (24h). Il n'y a donc pas de risque. Par contre, après la mise en eau, le chlore tuera toutes les bactéries (et peut être vos poissons). Cette solution est donc à proscrire si vous ne voulez pas observer une belle eau verte. La Javel sur vos plantes (surtout après un bon rinçage) est en quantité trop limitée pour avoir une conséquence sur la vie dans l'aquarium.

Après la mise en service de votre aquarium, vos plantes vont naturellement se salir (algues, détritus, ...). Régulièrement, il est donc nécessaire de jardiner un peu. Les plantes qui poussent rapidement doivent coupées, bouturées replantées. L'objectif est d'avoir des feuilles récentes à regarder. Sur les plantes qui poussent peu, elles peuvent être nettoyées avec de la ouate. Les feuilles les plus tachetées peuvent être supprimées.

Les détritus de l'aquarium peuvent aussi se déposer sur les feuilles et à la longue entrainer un effet disgracieux. Pour éviter cela, le filtre doit générer un minimum de brassage dans votre bac. Ainsi, les particules sont continuellement déplacées et finissent par être captées par ce dernier. Pour les déplacer, nous pouvons aussi compter sur les poissons nettoyeurs. Les Ancistrus me semblent particulièrement intéressants pour cet usage. En effet, ils sont relativement volumineux (ils déplacent facilement les particules sur leurs déplacements proche de la feuille) et en plus, ils grattent les feuilles. Les épalzéo ou les otocinclus me semble déjà moins intéressants dans ce rôle.

Corydoras Panda

Les détritus se posent aussi sur le sol. Toujours pour les déplacer vers le filtre, les Ancistrus restent intéressant. On peut y associer des Corydoras, plus petit mais qui n’arrêtent pas de fouiller le sol.

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Thomas 

Les escargots

Sans souhaiter la présence des escargots dans nos aquariums, nous nous retrouvons souvent avec une population nombreuse de ces gastéropodes. En effet, sans le vouloir, par l'achat de nos plantes en animalerie, nous introduisons quelques œufs ou même quelques petits escargots qui vont initier une nouvelle ligné dans votre cuve. Dans un environnement propice (surplus de nourriture, feuilles abimées sur les plantes, algues,...), ils se multiplient ensuite très rapidement. Pour commencer, n'exagérons pas : les escargots sont utiles et avec une population limitée, ne modifient pas l'esthétique du bac. Cependant pour éviter une invasion, il est préférable d'agir sur les différentes causes possibles en préventif :

• Surplus de nourriture dans le bac
• Mauvais entretien des plantes, laissant des feuilles abîmées,
• Algues.

En curatif, il vous reste à les enlever à la main. C'est long et fastidieux, mais c'est encore la méthode la plus efficace. Les produits chimiques vendus dans les animaleries sont bien évidemment à proscrire. Ils sont au minimum dangereux pour certain  poissons (Ancistrus, Corydoras, ...). Uniquement, dans les grands bacs, il est toujours possible d'utiliser des Botia qui résoudront le problème définitivement.

Dans les escargots importés, la Planorbe peut mesurer jusqu'à 3cm. Ils sont bruns et rouges avec une coquille en spirale.

Planorbe

La Physe possède une coquille pointue et brune de couleur sombre qui s'enroule dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Ces escargots mangent les algues vertes filamenteuses et les feuilles pourrissantes. Ils sont donc plutôt utiles.

Physe

Les Mélanoides sont aussi appelés Malais. Particulièrement discret, ils passent la journée enfuit dans le sol en l'aérant. Comme les escargots précédents, ils consomment les feuilles des plantes abimées, les algues et autres déchets.

Malais

A noter qu'ils sont un indicateur de la qualité de l'eau. S'ils remontent en surface, c'est le signe d'une pollution importante comme les nitrites.